Début 2015, l’idée était devenue un concept à part entière.

J’ai passé des heures à lire tout ce que je pouvais trouver sur le sujet sur la toile et dans les revues spécialisées. J’ai rencontré des « Truckers », je suis allée à des salons thématiques sur Paris, j’ai fait une étude de marché et j’ai lancé un questionnaire à mon réseau personnel Facebook afin d’affiner mon offre.

Très vite j’ai su que je ne souhaitais pas proposer des burgers, frites et autres pizzas. Je souhaitais proposer autre chose. J’aime cuisiner. J’aime transformer, tailler, découper… Il fallait trouver quelque chose de bon et gourmand, facile à emporter et à manger.

Je suis tombée un peu par hasard sur un article de presse en ligne parlant d’un couple installé depuis quelques années en « Tarterie » dans le sud de la France. Ils alliaient tournées de marchés et boutique en proposant leurs tartes faites maison. J’ai trouvé l’idée un peu décalée au départ . Originale. Et puis j’ai sus que c’était ce que je souhaitais faire. : des tartes !  C’est convivial, différent, complet. Il est possible de les décliner à l’infini et comme pour toute cuisine en général, c’est le savoir faire du cuisinier qui fera la différence.

Le principe d’être locavore c’est imposé de lui-même dans la foulée quand j’ai commencé à chercher des fournisseurs de matières premières. Il y avait presque tout ce dont j’avais besoin à moins de 50 km autour de chez moi. Consommer le plus possible local est déjà une habitude de longue date dans notre quotidien familiale. Tout en essayant d’être eco-responsable. Appliquer nos valeurs personnelles à mon activité professionnelle était donc une évidence.

Puis je me suis attelée à la rédaction d’un business plan.

Hum Hum Hum… que celui qui n’a jamais maudit ce truc me jette la première pierre… moi j’ai bien faillit passer le pc par la fenêtre plus d’une fois ! Heureusement, le BGE était là encore une fois pour m’aider et m’orienter vers de bonnes pistes à envisager (ou pas) et à explorer (ou pas).

J’ai poursuivit par la recherche d’une société d’aménagement de camions en Food Truck. J’ai découvert que l’offre était très importante en France mais aussi très différente d’une boite à une autre. Là encore mon choix c’est porté vers une société juste à coté de chez moi.. j’ai décidé de rester dans le  locale une fois de plus mais, avantage non négligeable, ils personnalisent à souhait les aménagements afin de coller au plus prêt des besoins de leurs clients.

…chiffrage, chiffrons, chiffrez….les besoins en matériel en fonction de ce que je souhaitais offrir comme prestations à mes clients. Choix cornélien. Il faut maintenir un certain budget, sans brader la qualité des équipements qui doivent être utilisés et rentabilisés sur plusieurs années. Il faut aussi que tout rentre dans le camion, et ne pas dépasser un certain poids sous peine de devoir ensuite passer le permis pour les véhicules de plus de 3,5T.  Gloups … ! Une des  finalités étant d’obtenir un devis cohérent afin de rentrer des petits chiffres dans le business plan.

Gageure suivante à relever : l’emplacement.

En fait… les emplacements !  Parce qu’avec un seul emplacement, il n’est résolument pas certain que l’affaire puisse tenir à moins vraiment d’être très très bien située.

Le leitmotiv sur la toile a été de lire qu’il était particulièrement difficile de trouver un emplacement, à plus forte raison, plusieurs. Ce fut donc LA tâche à laquelle je me suis attelée entre mai et juin 2015. J’ai d’abord repéré différentes villes qui pouvaient m’intéresser géographiquement parlant. J’ai repéré leurs sites internet et les adresses mail… et je me suis lancée dans une petite présentation écrite du projet. J’ai envoyé 15 messages. Et j’ai attendu.

Première réponse des le lendemain : « Votre projet est très intéressant, nous vous encourageons à poursuivre… mais pas chez nous ». Ha… bon… ok. Soit.

Heureusement, la suite a été bien plus sympathique avec plus de réponses positives que ce à quoi je m’attendais…. En fait, je ne sais pas vraiment à quoi je m’attendais… peut être à devoir batailler pour obtenir des rendez vous, devoir aller sur des emplacements privés, demander à des société de squatter leur parking… Je me dis que mes années de commerciale m’ont bien été utiles, me permettant de vendre mon projet sous un aspect des plus engageant.

J’ai rencontré un certain nombre de maires adjoints. Exposé mon projet un nombre de fois que je n’ai pas calculé, reçu pas mal de compliments sur mon idée et ma façon de la présenter, (c’est toujours bon à prendre , hein 😉  )

Et après quelques semaines, j’ai reçu plusieurs réponses très favorables : centres villes, places de marché, zones d’entreprises… Même un peu plus de propositions que de temps disponible !

Que demander de plus ? :-)) (que cela fonctionne et qu’il y ai des clients, oui, je sais, mais cela sera une autre histoire… 😉  )

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