La toute première fois que j’ai eu l’idée de créer mon propre job, … je devais avoir 6 ou 7 ans. Comme la plupart des petites filles, j’avais une dinette, une épicerie avec des fruits et des légumes en plastique… j’ai vendu des kilos de raisin et de gâteaux à ma mère et j’ai bien du lui faire manger des centaines de litres de soupe réalisés dans ma cuisinette. Elle jouait toujours le jeu… Bienveillante…

Concrètement, ce n’est que 20 ans plus tard que je me suis mise à jouer à la marchande « pour de vrai ».  Je jouais (encore) à la poupée avec mes filles et devenir marchande de produits bio et eco-responsables était alors devenu une évidence. Cela a duré un peu plus de 6 ans.  Et cela c’est fini avec pertes et fracas autant personnellement que professionnellement… J’avoue qu’à la fin de cette histoire là, il n’était plus question pour moi d’entreprendre. La seule idée d’être « à mon compte » comme on dit dans le jargon, me terrorisait. J’en avais littéralement des sueurs froides dans le dos.

On dit que « chat échaudé craint l’eau froide »…

Le temps à fait son œuvre et Il m’a bien fallu 4 années pour m’en remettre.

Entre temps, j’ai été employée dans 2 sociétés différentes mais dont les valeurs économiques et éco-responsables rejoignaient particulièrement les miennes.

Deux licenciements économiques plus tard ainsi qu’un autre bébé (un vrai :p) … Une idée est venue me chatouiller les méninges. Doucement, insidieusement…J’avais envie d’entreprendre à nouveau et j’avais déjà une idée plus ou moins claire de ce que je souhaitais faire : ouvrir un café poussette.

J’en ai parlé à « Mme Pôle Emploi » qui, étonnamment (ne m’a pas prise pour une folle) m’a très bien orientée vers Mme Suivi de CSP… qui elle-même m’a très bien accompagnée durant plusieurs mois afin d’envisager tous les aspects de ce type de création.

En parallèle j’ai travaillé avec le BGE Picardie activement et concrètement. Différents conseillers m’ont accompagnée au plus prêt de mes besoins, questionnements et demandes d’informations.

Il s’en est conclu que j’avais en main tous les éléments techniques, professionnels et psychologiques pour l’envisager sous les meilleurs hospices… mais pas les fonds propres nécessaires à cette belle, mais ambitieuse idée. Entre temps, j’ai quand même entrepris une formation HACCP (14h) : ça peut toujours servir… et une formation au permis d’exploitation (2,5 jours)…ça c’est indispensable si on souhaite ouvrir un établissement recevant du publique que l’on nourrit et à qui l’on sert des boissons et c’est valable 10 ans.

Plusieurs mois de réflexions, d’ateliers, de nouveaux rendez vous avec un conseiller du BGE et surtout de nombreux brainstorming avec la famille et les amis, m’ont permis de retravailler mon projet sous un aspect différent. Certainement un peu loufoque d’un premier abord, mais « pas que… » si on y réfléchit un peu plus et que l’on me connait un chouillat : j’aime bouger (géographiquement parlant), partager des idées, des valeurs, des connaissances. Echanger autour d’un café ou d’un bon petit plat que je cuisine avec plaisir. Je suis attachée à un mode de vie simple et respectueux de notre environnement…. Il était donc devenu évident que je reviendrais à mon premier amour professionnel : la restauration et en particulier la cuisine…. mais cette fois, en l’adaptant à un concept mobile et convivial : le Food Truck !

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